Retrouvailles après d'interminables vacances ( PV Simon )

Serpentard

Je refermais un gros volume d'un coup sec. Ca suffisait bien pour aujourd'hui.
J'empilais les quelques livres, roulauis plusieurs parchemins, y glissais ma plume, en rangeais le tout dans mon sac. Celui-ci gémit sous le poids de tout son chargement. Mmh... Il n'allait pas faire long feu, les coutures menaçaient de craquer. Je devais me dépêcher d'en changer.
J'étais venue dans ces salles pour trouver un peu de calme et de silence. Travailler n'était pas une activité qui me passionnait, certes, mais je m'étais rendue compte avec panique que j'avais passé plusieurs cours à penser à autre chose, les yeux fixés sur le mur, pendant que le professeur déclamait des mots qui me me parvenaient pas vraiment. Les vacances n'avaient pas été plus éducatives, les ayant passsées à dormir, manger, dévorer de gros livres et à me promener. Et bien sur, à penser à Simon. Mais ça, ça n'était pas nouveau.
Je m'étais installée, donc, dans ces classes ou le silence régnait. Evidemment, car il n'y avait personne. Je préférais être seule ; autrement, je ne pouvais pas me concentrer. Si quelqu'un se trouvait là, je trouvais toujours quelque chose à observer chez lui. J'étais d'une intarissable curiosité ; dangereuse pour ma scolarité, pour les autres et pour moi-même, malheureusement. Enfin, bref. Après avoir fini plusieurs révisions, je m'étais attardée plus d'une heure durant sur des ouvrages un peu plus complexes, qui ne traitaient naturellement pas de la médecine des fleurs, mais de magie noire. D'accord, ça faisait un peu louche, mais le dire est toujours plus suspect que de le faire. Je les lisais simplement pour en apprendre plus. Les lire ne signifiaient pas pour autant que je comtpais m'en servir à de mauvaises fins. Les gens avaient à mon gout un peu trop tendance à relier magie noire et mangemorts. Pour moi, c'était plus comme une option, dangereuse je le savais, mais dont j'essayais d'user avec le plus de sagesse possible ( ce qui, vu ma maladresse légendaire et ma curiosité, n'était pas toujours possible... ). C'était quelque chose chez moi de...détraqué. Quelque chose qui me poussait toujours à rechercher plus de magie, plus d'aventure, plus d'ennuis, aussi. Ca me plaisait, en un sens, de faire quelque chose d'interdit. Comme me balader dans le chateau, la nuit, avec Simon, avant les vacances. Une escapade nocturne risquée mais qui, même si je ne lui aurait avoué pour rien au monde, m'avait beaucoup plue.
Je me levais et me dirigeais vers la sortie, bousculant quelques tables mal rangeées au passage. Cependant, arrivées au milieu de la piece, j'entendit comme un minuscule craquement. Comme si quelque chose cédait.
Je levais les yeux au ciel.
C'est pas vrai, maugérais-je. Pas maintenant.
Mais apparement, les dieux venaient tous de se trouver des occupations ailleurs, car personne ne répondit, ni ne m'aida. Les coutures de mon sac cédèrent, et bien sur, toutle contenu s'écrasa au sol.
Génial !
Comme si ça n'était pas assez, la porte s'ouvrit brusquement.
Je faillis rire en voyant qui entrait. Disons que ça aurait pu être pire. Au moins, une de mes prières ( celle de le revoir bientôt ) avait été entendue !

Gryffondor

La question que je me posais tout le temps en ce moment était "Où en est ma vie?" J'avais vécu tant de chamboulements dans cette courte vie de 17 bientôt 18 années que je ne savais jamais où j'en étais. Son cours avait basculé une première fois quand j'avais découvert le monde des sorciers. J'avais basé là-dessus tout mon avenir, tous mes espoirs. Espoirs qui s'étaient évanouis le jour du fatidique accident de voiture qui m'avait fait perdre mes parents et la vue. Alors je m'étais mis à haïr la magie que j'estimais responsable autant que moi de l'accident. En effet, être un sorcier n'avait pas empêcher mes parents de mourir. J'avais pris la décision de ne plus jamais remettre les pieds à Poudlard mais j'avais encore l'espoir de trouver une rédemption à la magie dans mon cœur, à la condition qu'elle guérisse ma cécité. J'avais eu recours à de la magie noire, la seule assez puissante, et à deux jolies filles (enfin je crois) de Serpentard qui m'avaient aidé dans ma quête.

Le problème, car c'était pour moi le 3e bouleversement de ma vie, était qu'au fil des infimes moments passés avec l'une des deux, la dénommée Emma, j'étais tombé sous son charme et dès lors mon cœur s'était mis à battre différemment. Mais je détestais toujours la magie, et dès que j'eus retrouvé la vue (au début c'était tout floue, je ne voyais plus les couleurs, puis au fil du temps et des voyages que j'effectuais partout autour du globe (j'avais toujours voulu voyager et je voulais enfin découvrir le monde)) j'avais quitté Poudlard et le monde des Sorciers. Bon j'avoue, parfois un sort était pratique de temps en temps, mais j'avais résolument décidé de passer le restant de mes jours hors du monde des Sorciers et de tous ses soucis. Mais alors, pendant la période des vacances d'été, j'avais réalisé que ma vie était vide, un cratère béant ou rien n'avait plus pousser depuis longtemps. Ainsi était mon cœur, vide et brisé, jusqu'à la rencontre d'Emma. Alors ma seule solution fut de retourner à Poudlard rien que pour elle, pour la revoir ne serait-ce qu'une fois. Ne serait-ce que pour la voir, de mes yeux qu'elle m'avait rendus, pour voir si elle était comme je l'imaginais, comment elle allait ... Et aussi savoir si je lui avais manqué et si elle m'en voulait d'être parti si vite, comme un fuyard, sans même lui dire au revoir. Ainsi j'avais entrepris de la voir un soir au château, peut-être rester quelque temps caché là-bas, puis repartir. Ce n'était pas un plan extraordinaire mais j'y avais cru. Il avait failli fonctionner, j'avais failli la voir, elle que je voulais tant rencontrer. Mais comme j'avais appris à le comprendre et à l'accepter, le monde des Sorciers était en proie à des évènements étranges et il y avait toujours là des histoires de combat entre le Bien et le Mal et cetera. Moi j'avoue que je me moquais un peu de ces choses-là, j'avais déjà de problèmes pour ne pas voir ceux du monde.

Bref, je m'étais retrouvé enfermé dans une salle, de surcroit avec 6 autres élèves, et ce pendant 24h. Autant dire que mon anonymat était mort et que j'étais obligé de rester. En temps qu' "intru" on m'avait emmené au bureau de la Directrice qui m'avait reconnu et avait "gracieusement" accepté de me laisser suivre les cours de dernière année normalement comme si de rien était parce que "j'avais subi des troubles psychologiques du à mon passé relativement récents qui excusaient mon absence prolongée en cours" (je m'en serais bien passé --').

J'avais donc réintégré mon dortoir, retrouvé quelques "amis" (ils m'avaient tous oublié et se méfiaient de moi à présent évidemment) et j'avais fait l'effort d'assister à 3 cours. L'un de potion juste pour descendre aux sous-sol en pensant que ça me rapprocherais d'Emma, le deuxième de l'astronomie (c'était la matière qui se rapprochait le moins de la magie) et le troisième de métamorphose uniquement parce que j'aimais bien la prof. Malheureusement je ne partageais pas ces cours avec Emma et donc je ne la vis pas. Et même si elle avait été là, je m'étais arrangé pour être le plus discret possible, m'installant au fond de la classe au dernier moment, de sorte qu'elle ne m'aurait pas remarqué de toute manière.

Je m'étais à présent résigné à rester à Poudlard même si je passais tout mon temps à me balader aux alentours du château, dans le parc, au bord du lac, dans la forêt, évidemment aux heures de cours quand il n'y avait pas un chat. Mais je n'avais pas pour autant abandonné l'espoir de voir (en espérant la reconnaitre quand même --') Emma. Après tout j'étais là uniquement pour ça. ^^

Je suis donc allé glandé dans une salle vide, à une heure d'intercours où tout le monde était dans les couloirs et quittaient les salles. J'appréciais de plus en plus la solitude, tout en supportant de moins en moins le fait de ne jamais arriver à mon but. J'avais l'impression de m'éloigner d'Emma un peu plus chaque jour, et cela me mettait mal à l'aise. A force de n'arriver à rien, je me disais que c'est en ne la cherchant pas que je la trouverais. Je me situais actuellement au 4e étage, dans le couloir le moins bondé du coin. Je pénétrais dans une salle de classe vide, ou plutôt j'allais y entrer lorsqu'une demi-douzaine de livres et parchemins tombèrent quasiment à mes pieds. Mon ouïe un peu sur développée capta parfaitement le bruit des feuilles qui tombent sur le sol, et je me précipitai pour les ramasser, par réflexe. Je n'avais même pas vu qui les avait fait tombé. Je ramassais 2 rouleaux de parchemins et 3 livres que je tendis à sa propriétaire. Je venais de lever les yeux sur elle, et c'était une fille. J'avais déjà vu des filles bien sur, mais je peux vous jurer que celle-ci me procura un effet ... envoutant. Je ne sais pourquoi, j'avais l'impression de la connaitre, comme si elle dégageait une aura que je connaissais, inoubliable. Je me tenais alors en face d'une jolie blonde, un peu plus petite que moi (elle venait de se lever après avoir récupéré ses affaires, en même temps que moi), avec de grands yeux bleus. Elle avait la peau pâle, presque dénué de couleur hormis ses yeux et ses fines lèvres. Elle ne portait pas d'uniforme, je ne savais donc pas sa Maison, mais j'avoue que je m'en moquais. Seul son regard m'attirait.

Je ne le comprenais pas. Cette fille dont j'ignorais tout, cette inconnue me fixait avec étonnement, et je ne sais quoi d'autre, une surprise non feinte teintée de ... joie? D'incompréhension? Je ne savais décrypter ce regard. Lire dans les yeux des gens n'était pas mon for,t je n'y étais pas habitué. Sans m'en rendre compte je virais très doucement au rouge, j'étais embarrassé. Qui était-elle? Je ne sais pas non plus pourquoi, toute la situation m'échappait. Pour rompre le silence qui s'éternisait (en réalité 2 secondes et demi s'était écoulé mais j'avais l'impression que cela faisait 3 minutes que je la contemplais), je dis:

- Euh. On se connait?

J'avais tellement l'habitude de poser cette question à tout le monde que j'avais l'impression de voir pour la première fois que c'était la seule chose que je pouvais articuler en ce moment, sans bafouiller. Elle, elle continuait de me regarder avec ses grands yeux, et je crus même voir une larme poindre sous son œil droit.

[Tadam tartines pour ma couz' adorée <3]

Serpentard

( Et moi qui croyais avoir écrit une tartine ! O_O’’ )

C’était Simon. Il n’avait pas changé, peut-être juste un peu grandi d’un petit centimètre, pris quelques couleur de bronzage, mais ça s’arrêtait là. Sauf, ses yeux, peut-être… On n’avait plus l’impression d’être un fantôme que ses pupilles traversaient sans voir. A présent, ses iris se posaient sur moi, comme jamais avant. Il savait que j’étais là, il me voyait pour la première fois. Une étrange sensation me remplit, à la fois grisante et…Il y avait de l’appréhension, aussi. Pas comme dans ces clichés à l’eau de rose, ou le héro se demande quelle est cette sensation. Tout d’abord, je ne suis pas un héro, ni une héroïne d’ailleurs…Et puis, j’avais comme ma petite idée. Et si c’était de l’amour ? C’est un bien grand mot, dit comme ça. Ça faisait bouquin sentimental à deux Mornilles. Mais plus je me le répétais intérieurement, plus j’étais convaincue que c’était celui qui s’appliquait à la situation. J’étais amoureuse de Simon. Pendant les vacances, j’avais de nombreuses fois pensées à lui. Sans le vouloir, mes pensées me ramenaient toujours vers son nom, son image, son odeur, …Son visage se dessinait dans les nuages, son prénom était esquissé par le vol des oiseaux, par l’écume blanche qui restait sur le sable fin après le passage de chaque vague…Je le voyais partout. Si bien qu’au final, je m’étais rendue compte que je n’avais même plus envie d’arrêter de penser à lui. Je n’aurais jamais pensé m’exprimer comme ça, avant. Si quelqu’un avait exprimé a voix haute ce genre de mots, je me serais moquée avec tellement d’ironie qu’il serait parti s’enterrer six pieds sous terre. Je me rendais compte que peut-être ça n’était pas si dénué de sens.

Enfin bref, laissant mes livres en vrac sur le sol, je me plantais là à l’examiner. Quelques secondes à peine me suffirent pour savoir qu’il n’avait rien perdu de son charme. Mais s’il ne parlait pas, ça allait être difficile de s’en rendre compte, non ? Car j’avais beaucoup redouté qu’il change d’attitude une fois sa vue retrouvée. Qu’il devienne comme beaucoup d’autres garçons prétentieux, une fois son handicap envolé. Comme je ne le connaissais pas d’avant son accident, je ne savais pas vraiment quel genre de garçon il était.

Ah, enfin ! Il avait ouvert la bouche. Mais malheureusement, juste pour me demander qui j’étais. C’est là que je me rendis bel et bien compte qu’il ne savait même pas à quoi ressemblait Emma, la fille qui l’avait aidé. Qui était Emma ? devait-il se demander. Peut-être même qu’il m’avait cherchée pour me remercier, qui sait ?

Je n’aimais pas cette sensation d’avoir une personne indispensable à ma vie. J’adorais me faire des amis, c’était certain, mais… Je ne voulais pas m’engager. Je préférais être complètement libre, sans jamais d’entraves. Et plus je pensais à Simon, plus je me l’appropriais et, d’une certaine manière du coup, je m’appropriais à lui aussi. Et c’était très, très mauvais pour moi. Même amoureuse, je me sentais mal à présent. Et il y avait ce cliché « Serpentards et Griffondors ennemis ». Je me fichais complètement de ça, bien entendu, mais je n’aurais pas voulu être la cible de remarques, de commentaires,… Je me fichais également de ce que pensaient les autres, mais ce que je pensais moi, c’était important à mes yeux. Et les rumeurs (car pas d’illusions, il y en aurait eu) n’aurait fait qu’amplifier cette gêne. Je crois que je n’était pas faite pour être « la petite amie de… ». Ni pour avoir mon prénom associer à un autre. Et puis, je n’avais aucune idée de ce qu’il ressentait lui. Comme ça c’était réglé.

Il ne savait pas qui j’étais.
Soudain, une idée folle me traversa l’esprit. Je l’aimais c’était certain, mais je n’avais pas envie de l’aimer. Alors pourquoi faire comme si rien n’était ? ça finirait bien par passer.
Il ne savait pas qui j’étais.
Alors… pourquoi le saurait-il un jour ?

C’était déraisonné, complètement fou mais…pourquoi pas ? ça allait contre tous mes beaux principes de nier une réalité, mais c’était aussi contraire à ma nature de me laisser envahir par des sentiments qui m’auraient entravée, ou du moins qui auraient marqué un tournant dans ma vie. Et je ne voulais pas de ça. Même si c’était tellement dur. Alors, peut-être, et même certainement, qu’un jour il saurait. Un prof, une amie, quelqu’un, m’appellerait, il serait là, se retournerait, et verrait bien qui j’étais. Mais le message serait passé…Je ne voulais pas faire ça. Bien sur que si. Mais non. Evidement que je le voulais. Pas vraiment. Alors…quoi ?

La vie continue.

Je ne crois pas, non.Sec, distant, froid, désintéressé.

Ma vie est foutue.

(Baaaah voilà. Toi qui te plaignais que j’étais pas assez guimauve xp)
.

Gryffondor

[xD on fait un concours de tartines ou quoi? (là je perds à max) mais: J'aime j'aime j'aime ♥]

- Je ne crois pas, non.

J'eus l'impression qu'un verre se cassait rien qu'à ces mots. Comment? Comment ne pouvais-je pas la connaitre? Son ton était glacial, et bizarrement ça me réconfortait dans mon idée que je la connaissais. Mais vraisemblablement je m'étais trompé, ça arrive à tout le monde. ^^ "Surtout à moi" pensai-je. Un peu gêné, je détournai le regard un instant, regardant le fond de la salle derrière elle. Puis je m'excusais (allez savoir pourquoi) et me présentais. Évidemment ce n'était pas désintéressé, je voulais savoir son nom.

- Ah pardon. Moi c'est Simon. Simon Darrow.

Je lui tendis mon habituel sourire que je réservais aux gens que, soit j'aimais bien, soi j'avais envie de connaitre. J'avais toujours été très curieux alors autant dire que je voulais connaitre la Terre entière et tous ses habitants mais il était pourtant rare que je m'attarde sur un élève de Poudlard car je savais que je ne voulais pas m'attacher au monde de la magie, même si c'était déjà fait. ^^

[Alors là comme tu veux tu réponds pas ou un faux nom ... Ou alors j'ai pensé: tu rep pas alors il pense à regarder un livre où c'est écrit dessus. Ou alors il y pense pas ^^ xD]

Serpentard

Absence de réaction, ou presque… Tant mieux, après tout, même si au fond de moi, je ne pouvais ignorer un léger pincement. Regret ? Soulagement ? Amertume ? Un mélange des trois ? Peut-être bien… En attendant, il paru tout à fait avaler mon mensonge, et eu un gentil sourire encourageant en me faisant comprendre qu’il attendait mon nom. Cette fois-ci, je ne pouvais pas me tromper, c’était bien de la déception qui m’étreignait le cœur, à l’idée qu’il essayait peut-être simplement d’être poli avec moi, pensant que j’étais une inconnue. S’il avait su que j’étais Emma, peut-être, je dis bien peut-être, qu’il aurait été moins informel, plus amical ; après tout, même en peu de temps, on avait noué une bonne relation d’amitié, même si j’avais décidé de tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard. C’était une décision prise en toute conscience, il était trop tard pour reculer, alors point.

Le pauvre avait l’air un peu déboussolé, pas très heureux d’être ici… Le fait d’avoir retrouvé la vue récemment, puis de retourner dans un lieu ou l’on avait passé des instants dans le noir complet, fait des rencontres « inconnues » et suivi des cours sans manuels, on pouvait se permettre de se sentir un peu troublé, non ? Je décidais de me montrer un peu compatissante et de ne pas trop le brusquer. Muselant mon ironie, je répondis à sa question muette.

Je m’appelle, je m’appelle… Audrey. Voilà, c’est ça, je m’appelle Audrey.

J’avais donné le premier nom qui m’était passé par la tête, et il convenait très bien. Il n’y avait plus qu’à espérer que ma valse hésitation pour donner mon prénom passe inaperçu, ou du moins qu’il n’y prenne pas garde… Haussant mentalement les épaules, je me baissais pour ramasser tous mes livres tombés au sol. Tandis que je tendais de tous les rassembler, Simon me rejoignit en quelques enjambées et se baissa à son tour pour m’aider. Je retins un sourire. Toujours aussi serviable. Puis je chassais ces idées de ma tête, et acceptais son aide. Nos doigts finirent même par se frôler et j’empêchais un frissonnement de me parcourir à ce contact électrique. Finalement, je me redressais et, tandis qu’il finissait d’empiler les bouquins, je levais ma baguette et murmurais quelques mots afin que l’ouverture se recouse…provisoirement, car avec un poids pareil, ça n’allait pas durer. Mais ça, pour le moment, ça irait.

Simon s’était relevé. Il avait posé la pile sur la table a coté, mais avait gardé l’un des livres à la mains, ouvert à je ne sais quelle page. Il restait les yeux rivés dessus, les sourcils un peu froncés. J’attendis un peu, pianotant sur le bois du pupitre. Puis, ma légendaire impatience n’y tint plus, et je lâchais :

Préviens moi quand tu as fini, je ne voudrais surtout pas te déranger.

C’est…

Quoi ?

Il secoua la tête et referma brusquement la couverture, l’air insondable.

Rien.

Je haussais les épaules, rangeais les livres, ajustais la lanière sur mon épaule et marchais vers la porte. J’allais la franchir quand il m’arrêta.

Serdaigle

[T'aurais pas pu choisir un prénom mieux que ça? xD En plus Audrey ça va pas DU TOUT à une blonde xD Je rigole Wink

Juste petite vérification: dans le manuel je capte que c'est Emma c'est bien ça?]

[Je rep plus tard là j'y vais!]

Gryffondor

- Je m’appelle, je m’appelle… Audrey. Voilà, c’est ça, je m’appelle Audrey.

Sa façon se se présenter hésitante était un peu bizarre, mais je n'y fis pas plus attention que ça. Je déposai les derniers livres de Audrey sur le bureau et remarquais l'étiquette sur l'un. L'étiquette n'était pas rempli, mais souvent le nom était écrit à l'intérieur de la couverture. Je ne sais pourquoi, je ne pus m'empêcher d'ouvrir la couverture et d'y lire une fine écriture à l'encre sur la première page, en haut à droite.

Citation :: Emma Viacry, 6e année
Serpendard, Poudlard.

Mon cœur rata un battement. EMMA?! O_O Se pouvait-il que cette Audrey soit Emma?! Mais alors ... M'aurait-elle volontairement menti? Pire, elle savait qui j'étais, elle, elle m'avait reconnu. Ça expliquerait son hésitation à me dire son nom, à me parler ... Un noeud se forma dans ma gorge à l'idée que Emma, la Emma pour qui j'étais revenu, l'unique raison de ma présence ici à Poudlard, m'avait sciemment menti. Ce qui voulait dire qu... qu'elle ne voulait pas me voir. Et pas que je sache que c'était elle.
On ne pouvait plus clair message de rejet, et il est inutile de dire que je pris cela comme une dague très aiguisée dans le coeur. Je ressentis la douleur presque physiquement et m'appliquai à la cacher juste à temps pour même rappeler que "Audrey" était toujours là. Elle me rappela sa présence ainsi:

- Préviens moi quand tu as fini, je ne voudrais surtout pas te déranger.

Je voulus répondre mais j'en étais incapable. Une irrépressible envie d'exploser, de m'énerver, de lui demander des explications et tout me prit, et je failli lui hurler "C'est toi?" mais je me retins de justesse. Je voulais juste lui parler, lui dire tant de choses ... Un faible son grave sortit de ma bouche.

- C'est ...

Je laissais trainer, ne pouvant croire que ce j'allais lui dire. Si. Emma, c'était bien elle. C'était bien elle que j'avais devant moi. Elle. Je ne pus m'empêcher de l'observer en me forçant à y croire. Elle était si jolie, comme je l'avais imaginé ...

- Quoi?

Emma m'interrompit. Ouf, devrais-je dire, j'avais frôlé la catastrophe. Cela me peinait qu'elle n'ait pas voulu me révéler sa réelle identité. J'abandonnai comme une évidence le fait de lui dire que je savais. Oh oui je savais, mais ça elle ne le saurait pas. Ce serait ma maigre vengeance ... Je croisai une infime fraction de seconde son regard et détournai aussitôt la tête en refermant la couverture du livre. En mon fort intérieur j'étais troublé et je savais qu'il me faudrait du temps pour me remettre. Mais bon d'un autre coté j'avais vécu pire, 2 ans dans le noir, perdu mes parents, être paumé dans un labyrinthe chinois ... Oui non en fait, tout cela n'était pas comparable à ce que je ressentais là. Mais ça je ne voulais pas qu'elel le sache, pas maintenant. Je pris tacitement un accord avec moi-même : faire comme si de rien était et ne rien dire à Emma. Après tout même si j'étais très refroidi, je voulais toujours faire la connaissance de Emma, alors autant jouer le jeu jusqu'au bout, maintenant que j'étais là.

- Rien ...

J'évitai d'éviter son regard (xD) pour qu'elle ne se doute de rien, et me forçai à prendre un air détaché.

- Euh ... Audrey si t'as pas cours, euh ça te dit de marcher?

Elle fronça très légèrement les sourcils, surement étonnée que je l'invite comme ça. Ou alors elle se demandait si moi j'avais cours, mais même si je savais que j'en avais un (botanique je crois) je m'en moquais éperdument. Je n'étais pas revenu pour les cours.

Serpentard

- Euh ... Audrey si t'as pas cours, euh ça te dit de marcher?

Je haussais les sourcils, étonnée. N'avait-il pas cours, à cette heure là ? Apparement pas... Et même si moi, j'avais deux heures devant moi, devais-je accepter ?
Il avait eu l'air d'avaler le mensonge du prénom sans broncher, alors... une petite promenade ne pouvait pas être dagereuse, si ? Et puis tant pis :! Après tout, ceux qui me connaissaient savaient que j'aimais ça !

Cette fois ci, c'était plus délicats, mais je ne voyais pas le moyen de refuser sans être malpolie... Et d'ailleurs, il jeta un cour d'oeil à l'emploi du temps qui dépassait de mon sac. Il avait la confirmation que j'étais libre. Je me mordis la lèvre, prise de cours. Je n'avais à présent plus le moyen de refuser, car il aurait vu le mensonge, et celui-ci aurait pu paraitre louche.

Pourquoi pas, soupirais-je.

Oui, pourquoi pas ? Une dernière promenade, rien qu'une dernière... Juste une dernière. ça ne pouvait pas être mauvais... Juste une dernière escapade, quelques derniers mots échangés, quelques regards, ça ne pouvait pas être fatal... Simplement une ultime dose de plaisir, avant la désintoxication. Allez, ça n'était rien. Une meilleure façon de dire en revoir. Je pouvais y arriver sans avoir envie, plus tard, de recommencer...

J'attendis qu'il me rejoigne à la porte, puis nous sortimes, silencieux, dans les couloirs, puis en longeant les murs de pierre. J'attendis qu'il prenne la parole, ne voulant pas rompre ce silence, proftant de sa respiration, de son odeur, du bruit de ses pas. C'est à ce moment précis que je me rendis compte de ce qu'il se passait. C'était trop, il fallait arrêter... C'était comme une dose d'héroïne, et il était très serieusement temps de faire cesser cette dépendance. Je m'écartais un peu, sous son regard un peu surpris, et... blessé ? J'eu comme un déchirement, mais une voix quelque part me souffla que c'était la bonne conduite. J'eu envie de la faire taire, et l'écartais comme on chasse un insecte agaçant. Qu'on me laisse au moins un peu profiter, juste une dernière fois...

Serdaigle

[Je viens de capter que le vava que tu m'as trouvé colle parfaitement à la situation ma classe! 8D ]

[Je rep tout à l'heuuure *se casse manger*]