Cassidley a défié hier le directeur actuel de Serpentard à savoir Carter Baizen. Carter a accepté le défi, ils ont jusqu'à Dimanche prochain pour poster ici un RP sur le sujet suivant :


« Qui commence mal »
C'est un flashback. Vous êtes à Hogwart's School, et vous êtes très proche d'une élève, mais vous n'êtes pas ensemble. Vous êtes en pleine dispute à cause d'une autre fille. Imaginez la suite.

Voilà, les jeux sont faits !

Juste notre histoire.
Battle.

Carter BAIZEN

FLASHBACK. Bon, c'est la fin du cours. Révisez bien tout ce que nous avons vu aujourd'hui, je vous ferai une interrogation surprise. Je ne pris même pas la peine de rire à sa « blague », tellement elle était idiote. Je préférais prendre mon sac et limite tout 'balancer' dedans, me levant, et saluant le professeur d'un signe de tête. C'était une honte. En potion, il y avait toujours eu un professeur serpentard, et lui, un serdaigle ! Ils n'avaient pas eu le droit de le remplacer par ce binoclard ( non pas que je déteste les luneteux... ). Quoi qu'il en soit, je ne l'aimais pas, et je préférais quitter la classe en toute vitesse, pour aller prendre l'air. C'était la dernière heure de cours, j'avais tout mon temps avant le dîner.

Je traversais le couloir, les mains dans les poches, saluant à peine mes camarades de classe. J'avais toujours été très solitaire, et mes vrais amis étaient rares. Très rares. Je pensais aux dernières vacances... Mon père, mangemort, m'avait emmené chez un de ses... « Amis ». Elle avait une fille. Au début, je croyais qu'ils allaient parler affaire, mais il en fut autrement. Alors que j'étais allé jouer avec Mélinda, les deux hommes avaient arrangé la pire chose qui pouvait m'arriver : un mariage, avec la petite. Je secouais la tête, essayant de ne plus penser à ce cauchemar.

Il faisait beau aujourd'hui. Heureusement pour une fin de mois de mai, j'ai envie de dire. Tous restaient en chemise, ne supportant pas de garder gilet ou autre vêtement 'inutile'. Depuis l'arrivée du soleil, le lac avait été ouvert à la baignade. Bizarre... Mais bon, ce n'était pas comme si c'était exceptionnel. Les fous le faisaient même en hiver, sans l'autorisation de la direction. J'y allais donc, voulant voir ce que ça donnait, avec tous ces élèves qui s'étaient acheté exprès des sortes de maillots de bain au chemin de traverse, avant la rentrée. Je quittais le couloir, passant une grande porte pour me rendre en ce lieu, qui apparemment, était peuplé de beaucoup de monde. J'essayais de voir s'il n'y avait pas des personnes que je connaissais mieux, quand je vis un peu plus loin Emily Stanfield. Immédiatement, j'eus une sorte de coup dans le coeur, inexplicable.
Elle avait toujours ses longs cheveux blonds, ondulés. Ses yeux étaient bleus, presque gris, et j'arrivais à les apercevoir d'où j'étais. Elle était assise dans l'herbe, les mains derrière elle pour se tenir. Mais elle n'était pas seule. A côté, une jeune fille, dont j'ignorais totalement l'existence avant aujourd'hui. Elle avait également beaucoup de charme, mais était brune, avec des yeux marrons, presque noirs. Deux filles tout à fait différentes, et qui pourtant, faisaient autant d'effet l'une que l'autre. Emily était à Poufsouffle, mais je n'y faisais pas attention. Nous étions comme des amis, et que cela plaise à mon père ou non ( qui n'était pas au courant de cette amitié ), je continuerai à la fréquenter.

Je m'avançais vers elle, me postant juste devant, pour qu'elle remarque que je venais la saluer elle, et non quelqu'un d'autre ( sa copine aussi... ). Je m'assis en face d'elle, et la regardais longuement. Elle eut l'air de maintenir mon regard, attirant la curiosité de son amie qui me regardait bizarrement : j'étais un serpentard après tout. Un serpentard solitaire. Après environ une minute, ce qui est plutôt long pour ça, de silence, elle brisa enfin le silence qui s'était installé :

Bonjour Carter. Ravie de te voir. Oh, et je te présente Ambre !

Son ton n'avait rien d'exceptionnel, mais je ne pus cacher un sourire. Comme à mon habitude, je la saluais d'un signe de tête, sans oublier la dénommée Ambre, qui me le rendit, accompagné d'un « enchanté ». Pour entretenir la conversation, je leur demandais sans grande conviction ce qu'elle comptait faire, si elle voulait se baigner ou non... Mais je n'eus pas de réponse tout de suite. Elles eurent l'air de se concerter, et alors que je fronçais les sourcils, m'impatientant un peu, et me vexant aussi, je sentis deux paires de mains se poser sur mes épaules et mon torse, me poussant en arrière. Je mis un peu de temps à comprendre... Mais le clash avec l'eau me fit revenir à la raison. Elles m'avaient balancé à l'eau ! Je faisais un petit tour sur l'eau avant d'en ressortir pour les tirer à leur tour. Elle se laissèrent faire en riant. Nous étions les seuls à se baigner totalement habillés, et même si c'était un peu gênant, j'étais bien trop fainéant pour remonter me déshabiller, et revenir en caleçon -_-'.

Je discutais beaucoup avec Ambre. Elle était plutôt marrante comme fille, et ouverte d'esprit, sociable, vu qu'elle s'était vite habituée à ma présence avec elles deux. Pour mon plus grand plaisir, croyez-moi. Mon erreur fut de beaucoup trop m'intéresser à elle, laissant ainsi Emily un peu trop souvent de côté. Après un long moment à faire connaissance dans l'eau, je plongeais pour aller tirer la jambe de ma nouvelle « amie ». Je la gardais un moment dans mes bras, remontant à la surface en la coinçant toujours, pour qu'elle évite de s'enfuir. Quand je jetais un regard à Emily, je la vis nous observer d'un air... Mécontent, ennuyé. Nous restions tous les trois sans bouger, quand un dénommé Ethan vint à nous, en appelant Ambre.

Eh Ambre ! Tu viens, tu m'avais promis que tu m'aiderais pour la métamorphose !

Celle-ci s'activa d'un coup, nous saluant brièvement avant de sortir de l'eau, et d'essayer d'essorer ses vêtements trempés. Je lui fis un petit signe de la main, quand je sentis LA gifle monumentale. Je me retournais, et pus voir Emily, sourcils froncés, tenant sa main qui avait l'air d'avoir chauffé en un seul geste. Je mettais la mienne sur ma joue, ne comprenant pas ce qui se passait, et l'origine morale de ce que je m'étais reçu. Ce n'était pas rien quand même, c'était douloureux ! Je la regardais droit dans les yeux, essayant d'y trouver l'explication, sans succès.

Ca t'amuse ?! Tu rigoles bien à te foutre de moi, hein ?! T'en a vraiment tant rien à faire que ça ?!

Je la regardais avec des yeux ronds, ne comprenant pas de quoi elle parlait. Je voyais des toutes petites larmes perler au coin de ses yeux, mais d'un geste, elle fit en sorte qu'elles disparaissent, pour éviter qu'elle n'ait à pleurer ici, tout de suite. Nous étions toujours dans l'eau, et elle s'était approchée du bord pour ne pas se fatiguer, et je l'avais suivi.

Mais... De quoi tu parles, je comprends pas !

Joue pas à ça avec moi, Carter ! Tu sais très bien de quoi je parle !

Je restais penaud, devant elle, me tenant au bord du lac comme pour me retenir du choc. Elle s'emportait. Et ça me faisait mal. Je repensais alors à ce regard qu'elle nous avait lancé quand j'avais tenu Ambre dans mes bras, avant qu'elle ne parte en compagnie de ce garçon inconnu. Si c'était bien ce à quoi je pensais... Je ne savais pas comment réagir, ni même ce que je devais comprendre. J'essayais de trouver un moyen de m'excuser, mais tout ce que je voyais, c'était le vide, le néant le plus total. J'étais désemparé, incapable de réfléchir à ce que je devais faire.

Je... Emily... Je ne voulais pas... Enfin...

Ce que je venais de dire n'avait strictement aucun sens, et ainsi aucun intérêt. J'avais peur de m'enfoncer dans ma situation. Mais la voir avec ce visage triste et blessé... C'était plus fort que moi. J'avais mal. Jamais je n'avais eu ce sentiment, celui que l'on a quand on sait qu'on a brisé quelqu'un qu'on apprécie, qu'on aime. Je crois que tout ce que je pensais se voyait sur mon visage... Je m'approchais un peu, dans l'espoir qu'elle me pardonne, qu'elle comprenne non pas par mes mots qui avaient perdu leur définition, mais par des gestes qui eux, ne pouvaient pas mentir. Stressé au plus haut point, on aurait pu dire que j'étais en sueur si j'avais pas été dans ce lac glacé, j'osais caresser sa joue, doucement. Je relevais sa tête, légèrement, pour qu'elle voit à quel point j'étais désolé, quoi que j'ai pu faire. Mais cela n'eut pas l'air de faire de l'effet. Cette fois, je ne savais vraiment plus quoi faire, et n'ayant plus rien à perdre avec elle, je me risquais dans ce qu'il y avait de peut être plus dangereux.

Je laissais mon corps, mes désirs, mes envies faire les choses. Je m'approchais d'Emily, de plus en plus, gardant tout de même une distance de sécurité. Je déposais délicatement mes lèvres sur les siennes, tandis qu'elle ne bougeait toujours pas, restant un peu crispée. Au début, j'essayais de contrôler un peu, mais voyant qu'elle laissait finalement faire, je m'abandonnais tout entier. Tous mes sens étaient en alerte. Je mettais tout ce que j'avais de rare en moi, que ce soit de l'honnêteté, ou de l'affection. Je prenais la main d'Emily, la serrant plus fort chaque seconde. Je crois bien que jamais mon coeur n'avait battu aussi vite. Aujourd'hui, je n'avais pas ce problème d'oxygène, de manque de respiration ( enfin presque ). Il y avait cette ardeur dans ce baiser, qui me poussait à la garder près de moi plus longtemps. Et elle ne se dégageait pas. Elle restait enveloppée dans mes bras, savourant autant que moi ce moment si précieux. Mes pensées vagabondaient. Mon corps s'abandonnait. Nous ne faisions plus qu'un. Juste Emily, et moi.


J'ouvrais les yeux, d'un coup. Je regardais rapidement autour de moi. Je n'étais pas dans le lac, mais dans mon lit, seul dans une chambre et non dans un dortoir. Il me fallu plusieurs secondes pour reprendre mes esprits. J'avais encore rêvé d'elle, d'Emily Stanfield. Elle hantait encore mes rêves, moins de dix ans après.
C'était un de mes plus beaux souvenir, mais il avait été tâché. Nous avions été vu par un Angemort, qui était allé raconter tout ce qui s'était passé à mon père, qui avait arrangé un mariage avec Mélinda Carter, une de mes élèves. Le lendemain de cet événement, on l'avait retrouvée morte. Je n'avais jamais pu profiter de ce qu'elle était, de ce que nous étions devenus. Je ne me suis pas privé de me venger de ce garçon qui nous avait dénoncé. Toute la rage qui me nourrit aujourd'hui vient de là. J'avais perdu mon premier amour, et environ sept ans plus tard, je pensais toujours à Elle.