J'écoutais Zaphyr me déballer ces histoires de cœurs avec Chris d'un œil distrait. En fait tout n'était qu'une question d'attitude, les yeux fixant un point derrière elle à cinq centimètres plus à gauche de sa tête. Je secouais la tête environ toute les dix secondes et ajouté un "Oui" ou un "Tu as raison" quand elle faisait une pause de plus de huit secondes. Tout était question de pratique et d'entrainement, je faisais partit de ceux qui avait eu beaucoup de temps pour s'améliorer. Soudain elle se tue et je saisit l'occasion de m'éclipser :

- J'ai oublié un truc très important dans les cachots, je reviens.

Elle savait très bien que je n'allais pas revenir, ainsi elle se leva en quête d'une autre personne à qui raconter ces malheurs. Je descendis les escaliers le regard dans le vague, songeant à ce qu'il c'était passé pendant ces vacances. Ils étaient venus très tard nous chercher en pleins Poudlard. Nous n'avions eu que quelques secondes pour nous habiller avant qu'ils ne nous bandent les yeux, nous enchainent pour nous entrainer hors du château. Personne n'avait protester, avec ces gens là il fallait mieux se taire. Ils nous avaient emmené devant lui, il était en colère et la cérémonie s'était passé rapidement il avait sonder brièvement nos pensées avant de le faire. Je regardais ma manche gauche cousu exprès pour qu'elle ne se relève pas au moindre souffle de vent. Je savais que maintenant quand je regarderais mon bras jadis immaculé j'y verrais un tatouage noir en forme de crane avec un serpent dans la bouche. Je n'avais plus peur à présent, mon père avait arrêter de me maltraiter, maintenant il m'admirait. J'étais maitre de ma destinée, j'étais fière d'avoir survis jusque là. Maintenant c'était fini. Mes pas m'avait conduis dans le parc jusqu'au Cromlech et j'aperçus une silhouette que je helais :

- Salut !

Je n'avais même pas regardé le blason mais ce n'étais rien à présent j'étais la puissance.

Je lui lançais un sourire étincelant de dent blanche et parfaitement alignées. Cela pouvait ressembler à un sourire amical mais en réalité cela ressemblait plus à un genre de sourire de requin qu'a autre chose. Je m'approchais et posait mon sac qui paraissait vide, une fois retirer les carnets de croquis, les livres de magies noires et tout ça il ne restait plus grand chose il fallait le dire et comme je n'assistais plus à tout les cours certains jours je ne prenait carrément pas de sac. Pourquoi s'encombrer de choses innutiles ? Je lançais à Lucy une question enjouée :

- Ça va ?

Depuis j'étais plus sure de moi, moins encrée dans la réalité, tout ce qu'il s'était passé avant n'avait plus d'importance, juste l'ombre d'un souvenir lointain dans mon esprit fissuré. J'attendis patiemment qu'elle me réponde en bonne fille sage. Sauf que voilà : je n'était pas du tout une fille sage.