J'étais assise sur un des lits de l'Infirmerie et Madame Pomfresh me bourdonnait
autour afin de me soigner. J'avais tellement mal au bras droit que ça ne pouvait
plus continuer ainsi. J'étais donc venue à l'Infirmerie pour me faire soigner.

Mais comment vous êtes vous fait ça Miss Angel ?!

Euuuh... au cours de.... soins aux créatures magiques... pourquoi ?

La porte s'ouvrit à ce moment-là et une élève de mon âge et de Serdaigle entra. C'était
Luna Lovegood... Mmmh...

J'entrai à l'Infirmerie. Je n'aimais pas trop ce lieu, et y allait le moins souvent possible.
Mais comme je suis une casse-coup du vol, évidemment, je me blessai de temps en temps.
Le plus ennuyeux était la morale de Mme Pomfresh à chaque fois, qui me disait de ne pas
recommencer mes cabrioles à balai. Et évidemment, emplie de l'ivresse de l'altitude, de la
vitesse et du danger, je recommençai chaque fois. Le risque, j'aimais ça. Mais bref, cette
fois-ci je m'étais entaillé le doigt. L'index de la main droite. Pas pratique du tout pour écrire.
J'étais donc venue à l'infirmerie aussitôt. Je trouvai l'Infirmière occupée à soigner le bras
d'une élève. Une serpentarde que j'avais déjà vu, croisé dans les couloirs mais jamais parlé.
Je ne parlais jamais à des Serpentards à vrai dire. Pourquoi fallait-il qu'une Maison regroupe
tous les futurs Mangemorts? Certes tous ne l'étaient pas, mais beaucoup, il faut l'avouer. Et
ils étaient quasiment tous (pour ne pas dire tous carrément) arrogant, doublé d'antipathie en
général. C'était donc normal qu'ils s'attirent les foudres des autres élèves. Mais moi, c'était juste
pour leur hostilité à mon égard que je ne les aimais pas. Déjà que je n'était pas très appréciée
des autres Maisons... Je les ignorais quoi. Bref, je m'avançai des 2 personnes, tenant de ma main
gauche mon doigt ensanglanté. Mme Pomfresh, dès qu'elle me vit, leva les yeux au ciel du genre
"Encore toi! Pfff!". Je détournai la tête et souris, amusée. Mon regard se posa alors sur Zaphyr
Angel. Les Angels étaient une famille assez connu à Poudlard, du genre tous à Serpentard, comme
les Malefoy ce genre là quoi. Autant dire qu'ils ne sont appréciées que des Serpantards. Bref, je
m'aperçut avec surprise qu'elle me regardait, enfin, me toisai comme tout le monde est plus exact.
Je lui souris (je souris tout le temps, c'est comme ça xD) et m'asseyais à côté d'elle sur le lit. Je
lui lançai un regard en biais. Je la trouvait jolie. Et elle avait un visage doux, qui se voulait dur...
S'il n'y avait pas l'insigne vrt et argent sur son pull, je ne l'aurais pas imaginée à Serpentard.
Bref, je lui adressai un bref "Salut. ^^" question d'annoncer ma préssence, qu'elle ne semblait
pas avoir remarqué. Je m'attendis alors à ce qu'elle me vire. ^^

Lorsque Madame Pomfresh posa ses doigts sur ma blessure, un cri s'échappa de ma bouche.

Aïe ! S'il vous plaît, faites attention !!

Ma soudaine politesse et sensibilité étonna Lovegood car je la vis tourner la tête vers moi. Lorsque
l'infirmière reposa ses doigts sur mon avant-bras un autre cri de douleur me fut arraché et je retirais
vivement mon bras.

Désolée... Pouvez-vous me laisser un petit instant s'il vous plaît ?

Elle sembla surprise de ma politesse mais s'exécuta et s'approcha de Lovegood pour la soigner. Une
fois que cela fut fait elle m'informa que dès que j'étais prête je lui fasse signe. J'acquiescais et me levais
pour aller regarder par la fenêtre. Lovegood était curieuse, aussi resta-t-elle. Nous étions seules car Madame
Pomfresh s'était retirée.

Tu es curieuse Lovegood... N'est-ce pas ?

- En effets c'est pas nouveau.
répondis-je calmement avec un léger sourire.
Cette fille m'intriguait, et j'aimais les gens qui
m'intriguais, différents, mystérieux...
Je m'approchai de Zaphyr, clignai des yeux,
et demandai:

- Pas toi, Zaphyr?

Je l'appelai par son prénom. Cela risquait de l'énerver,
il y avait des chances pour qu'elle prenne cela pour un
manque de respect, mais je ne supportais pas appeler
mes égaux par leurs noms de famille. Marque d'hostilité,
pour moi. Et elle était mon égal, une élève de mon âge,
rien de plus.

Pardon ?! Tu te demande si je suis curieuse c'est ça ?!

J'eus un petit sourire las... Oui j'étais curieuse mais bon...

Tu te demandes pourquoi je suis soudainement si sensible et si polie hein ?

Vraiment intéressante, Zaphyr. J'eus envie de la connaitre soudain,
savoir qui était elle réellement. Ah ce que j'étais curieuse! Incontrôlable!
Elle me demanda si je me demandai pourquoi elle était polie et sensible
"soudainement". Après un petit silence, je décidai de répondre franchement.

- Humm... Non en fait. Pourquoi ne le serais-tu pas tout le temps? Si cela te
ressemble... Inutile de changer. Je me demandais plutôt pourquoi tu me parlais
en fait. D'habitude les Serpentards ne m'adressent pas la parole...et ne cherchent
pas à deviner mes pensées. ajoutai-je avec toujours mon petit sourire. Là, elle me
fixait, attentive à chacun de mes gestes et/ou paroles. Moi aussi.

Tu veux savoir ? OK... Mais c'est pas joli et j'en suis pas fière...
D'habitude je suis comme tous les autres Serpentard. De ma famille
je suis la plus fidle aux traditions. Je t'aurais méprisée en temps
normal. J'aurais également méprisée l'infirmière. Mais j'ai reçu
un choc terrible il y a quelques semaines et j'ai voulu me suicider.
Mes frères étaient là pour m'en empêcher et ont fermé cette blessure...
Mais je souffre... Me voilà bien punie !!

Je lui montrais mon bras. Je savais mentir quand c'était nécessaire et là
c'était nécessaire.

Je ne cherchai même pas à penser tout bas.
Je pensai et m'interrogeai à voix haute.

- Hum...Et pourquoi tu me raconte tout ça?
Malgré ma curiosité, je ne te demande pas quel
est le "choc" que tu as eu, ni pourquoi tu souffres.
A vrai dire, je m'en fiche un peu. Et tu ne me
répondrai pas, alors cela n'en vaut pas la peine.
Et rien de me dit que tu dis la vérité. Pourquoi me
mentirais-tu? Hum, pourquoi me dirais-tu cela?

Je marquai une pause, et reprenais le fil de ma
pensée à voix haute.

- Et...tu sais, puisque tu méprises tout le monde
en temps normal, pourquoi ne le fais-tu pas
maintenant? Je n'ai pas envie de parler avec
une personne qui me dit ouvertement qu'en
réalité elle me méprise, dis-je d'un ton assez
cassant, mais serein.

Tu sais, quand t'es à deux doigts de crever ça te bouleverse profondément !!
Donc j'ai changé, point, rétorquais-je d'un ton cassant

Je la fusillais des yeux. Curieusement je la trouvais sympathique... mais de là
à m'en faire une amie... fallait pas pousser le bouchon !!

Donc je te propose quelque chose que tu risques pas de refuser : je vais faire
mon possible pour que tu sois plus appréciée des autres Maisons mais pas de
Serpentard parce qu'il faut pas se leurrer. Ok ? En échange... en échange...

* En échange tu m'apprends ce que c'est que l'amour... *

- En échange...?

J'étais pendue à ses lèvres. Ce n'était pas le genre
de "marché" qu'on faisait habituellement. Et encore
moins avec une Serpentarde "transformée" selon
elle. Pouvais-je lui faire confiance? Je ne savais pas.
Et cela était-il bien utile? A vrai dire, je n'avais que
faire de ne pas être appréciée par tout le monde.
J'étais habituées à cela depuis tant d'années...
Mais je sentais dans sa voix une détresse, et elle me
paraissait maintenant fort sympathique, quoiqu'un peu
froide. Je décidai de l'aider. Alors autant écouter ce
qu'elle voulait de moi, et si je le pouvais, je l'aiderai.
Sans qu'elle ne fasse quoi que ce soit pour moi. Je
n'en avais pas réellement besoin finalement...

Je pris ma baguette et jetais un Assurdiato afin de m'assurer qu'on ne serait pas surprises.
Une fois que j'en fus assurée je rangeais ma baguette. Je me tournais vers Lovegood et
remontais ma manche gauche. Elle recula en voyant la Marque et je souris.

Ce n'est qu'un détail. Pour m'assurer que tu tiendras ta langue. En échange je veux que
tu m'apprennes ce qu'est l'amour.

J'ouvrai de grands yeux. Tout d'abord pour la Marque sur son avant-bras qui me choqua,
puis pour ce qu'elle me demandait. " je veux que tu m'apprennes ce qu'est l'amour."
avait-elle dit. Ah... Et euh...J'allais faire comment? Déjà que sa "requête" m'étonnait,
je ne savais pas du tout comment m'y prendre. J'essayai de le lui faire comprendre.

- Hum, Zaphyr... Je vois pas comment je pourrais "t'apprendre" ça en fait... C'est pas
le genre de chose banal qu'on apprend genre dans les livres. Et tu sais...enfin non tu ne
peux pas le savoir, mais je n'ai jamais eu de petit ami... J'aimerai t'aider puisque tu en
as besoin mais je ne croit pas pouvoir... Je suis vraiment désolée...

Et j'étais sincère. Cela me peinait énormément de ne pas pouvoir l'aider, d'autant plus
que ça me rappelait à pleine figure que quasiment personne ne m'aimait, et que je n'avais
aucun passé ni présent amoureux. Futur peut-être, et encore. ^^"

Je vint m'asseoir près d'elle, sur le lit blanc d'infirmerie et li montrai un regard à la fois désolé
et pensif. Je lançai alors en lui tendant ma main, me surprenant moi-même:

- Amies?

Je ne lui serrais pas tout de suite la main. Avant je la regardais.

Tu sais ce que c'est d'aimer quelqu'un. Je le sais ne me mens pas !

Je le savais et je l'enviais... Puis je serrais sa main en répétant "Amies"

Elle me serra la main. Je la reposai ensuite sur le bord du lit et levai la tête.

- Ah bon? Comment tu sais ça toi? Et puis...Je ne sais pas moi! Des amis j'en
ai quelques uns mais je ne suis pas amoureuse pour le moment...
répondis-je en baissant le ton sur la fin.