J'avais une lettre à la main, que j'avaiss l'intention de confier à un hibou
pour le porter à mon père. Il m'avait réclamé des nouvelles. Bref, je montais
les marches quatre à quatre en direction de la volière donc, quand je reconnu
Hermione, une de mes rares amis, qui pleurait. C'était une fille forte, enfin je
pensais, qui ne pleurait pas pour un rien. Mais là elle semblait si fragile...
Ma curiosité fut piquée de la voir ainsi, et son visage ,trempé de larmes, qu'elle
leva vers moi me désempara. Je gravis les quelques marches qui nous séparait et
m'assit près d'elle. Instinctivement, je plaçai mon bras sur ses épaules. Je me dis
qu'elle avait besoin d'être réconfortée, et que j'avais tout mon temps pour cela.

Hermione... Ça va?

J'eus envie de me baffer tellement j'étais bête. Bien sur que ça n'allait pas! Je tentai
de savoir pourquoi... J'essayai de la mettre en confiance, avant qu'elle ne se ferme
comme une huitre.

Allons, Hermione, qu'est-ce qui te chagrine? Tu sais que tu peux tout me dire! Si...
Si tu as besoin de parler, je suis là. Et tu sais que ça restera entre nous, tu peux me faire
confiance.

Moi oui, mais pas toi apparemment! Hermione ressaisis-toi! Quoi qu'il t'arrive
en ce moment, ne te laisse pas tomber dans le désespoir pour...pourquoi? Je ne sait
pas quoi ou plutôt qui tas mis dans cet état, mas en tout cas cette personne ne sait pas
à quel point elle fait fausse route!

Je ne savais pas très bien d'où me venait cette impression, j'avais le sentiment que c'était
émotionnel, comment dire, qu'elle s'effondrait devant un mur.

Hermione, je te le répète, parler apporte le plus grand bien! Si tu ne veut pas te confier à
moi, ce que je comprend très bien, parle-en à quelqu'un d'autre. Ca a l'air d'être réservé à ton
jardin secret, n'est-ce pas? Écris un journal, moi j'en ai un depuis longtemps!

Je n'avais pas l'impression qu'elle m'écoutait. Elle sanglotais toujours. Tout en parlant, j'avais
sorti un mouchoir que je lui tendis. La détresse de mon amie s'emparait de moi, j'étais loin de
pouvoir résister aux émotions de mes proches et sa douleur me brisais le cœur pour elle.

Je clignais les yeux pour être sure d'avoir bien compris.
Eh bien! Je fus étonné, et mis dans un coin de ma mémoire
tout ce qu'elle venait de me révéler. Je ne savais pas trop
quoi dire, pas choquée mais curieuse plutôt.

Mais...Vous sortiez ensemble...en cachette? Et...Et, tu sais,
il ne faut pas s'inquiéter pour ça...Les garçons, c'est imprévisibles.
Si il t'aime vraiment, il reviendra vers toi, un jour où l'autre.
S'il t'aime vraiment, il fera fit des conséquances, bien que ce ne soit
pas raisonnable. Quelqu'un d'amoureux est tout sauf raisonnable.
conclus-je

Je cherchais un peu mes mots, parce que je n'avais moi même jamais
été dans cette situation, et je n'arrivais pas à la consoler vraiment.
Je la regardai un instant sans rien dire puis repris.

Drago...Il va devenir Mangemort, c'est pour ça qu'il s'éloigne de toi?

C'était plus une affirmation qu'une question. J'avais compris. Ma phrase
la surprit et tourna la tête vers moi, perplexe.

Tu demandes comment je le sais? Hermione...Avec la famille qu'il a,
comment ne pouvait-il pas prendre ce chemin? Beaucoup se doutais
que ça allait arriver...Mais je ne savais pas que cela te blesserais...

J'étais triste pour elle et la prit dans mes bras, lui tendant un énième mouchoir.

Je réfléchissais, analysant la situation. Quelque part, je comprenais
la réaction de Drago Malefoy (ce qui m'étonna moi-même car je détestais
tous les Serpentard y compris Malefoy).

Je sais que ça ne te consolera pas, mais il a fait ce choix en pensant que c'était
mieux pour tout le monde. Même pour toi. Cela te fait mal d'accepter ça, lui aussi
certainement, mais c'est la vie! Elle n'est pas juste envers ceux qui le mérite, je suis
bien placée pour le savoir, crois-moi!

Je soupirais et repris, pour lui redonner le sourire.

Allez Hermione, courage! Reprend-toi, ça va aller! On sait toutes
les deux que tu es forte!

Hermione ne pleurait plus, mes ses joues trahissait son chagrin. Je lui séchais ses
larmes avec mon dernier mouchoir, et tentai de la faire se relever.

Je ne pouvais m'empêcher de rire. C'était bien Hermione ça!
Passer de la tristesse à la colère aussi vite! Je me disais que
j'avais contribué à la relever, ce dont j'étais fière. Je pris sa
colère a la rigolade.

Je suis pas la mieux placée pour t'en empêcher, je le déteste,
comme beaucoup de gens d'ailleurs! Oh tiens, un sondage de
popularité entre Drago et moi ce serait drôle! On serait probablement
tous les deux dans les négatifs!
rigolai-je. Je savais rire de mon auto-dérision, et Hermione aussi.

Je me redressai soudain, comme si on me sortais de ma rêverie,
pour me rappeler à l'ordre.

Ah oui c'est vrai! J'avais oublié. Je devais porter une lettre à la volière.
Pour mon père. Il a beaucoup de bouleau au ministère, alors je dois rester
à Poudlard pour les prochaines vacances. Je suis encore jamais restée à
Poudlard pendant les vacances, j'appréhende un peu... Et toi?

Oui! Ce sera pas long.

Je lui souris et nous montâmes encore des marches,
puis arrivâmes dans la volière. Je me précipitai vers une
toute petite chouette, une chevêchette elfe, un cadeau de
mon père pour mes 15 ans. Je la caressai et lui glissais la
missive entre les serres, en lui précisant que mon père devait
la recevoir à son travail.

Voilà! Euh... Ça te dit une promenade dans le parc? Ou non,
au lac! J'ai 3/4 d'heure de libre avant le prochain cours.

Ok!

Nous redescendîmes les marches à toute vitesse
et marchèrent jusqu'au parc.